Pas de l'oeille

3 août 2021 Tour des Arêtes du Gerbier et des Rochers du Ranc des Agnelons (Vercors)

Une belle boucle autour d’une crête majestueuse du Vercors

Carte IGN 3236OT Vercors Mont Aiguille

Départ : Prélenfrey, parking au lieudit ‘sous le Gerbier’ à 1275 m

Boucle : montée au Pas de l’Oeille (1960 m), traversée par le sentier Peronnard côté ouest des Arêtes du Gerbier et des Rochers du Ranc des Agnelons (point bas vers 1624 m), montée au col Vert (1766 m), retour au parking, soit un dénivelé positif cumulé de 950 m pour une distance de 13,2 km

De Brié (30 km) : direction Vif, puis les Saillants-du-Gua, St-Barthélémy, Prélenfrey. Dans ce village, rejoindre la route forestière des Bordeaux (plusieurs panneaux) et la suivre sur plus de 2 km. Parking « Sous le Gerbier », 200 m avant le pk de la fin de la route bitumée.

La randonnée : 5 h 30 de marche hors arrêts ; panneaux informatifs aux bifurcations, nombreuses marques verte et jaune le long du trajet et en particulier sur les rochers de la montée vers le Pas de l’Oeille

Conditions météo : ciel dégagé le matin qui s’est ennuagé vers midi ; température moyenne agréable 13,5°C

Tracé GPS

sur openrunner 13494802

et le profil altimétrique :

La montée au Pas de l’Oeille (en 2 h 20) : continuer la route puis prendre la large piste sur 1 km environ ; très nombreuses fleurs sur les bords avec la Digitale jaune, les diverses Campanules, le Bouillon blanc (fleurs jaunes ou blanches), l’Aconittue-loup, etc... Cette piste se continue par un sentier qui va monter régulièrement en forêt. On aborde les premiers éboulis en sortie de forêt au km 1,5, éboulis assez stabilisés et très fleuris encore. Vers le km 2, on rejoint la petite Baraque des Clots (1582 m), où arrive également le grand sentier balcon du Périmètre, venant du Col Vert. Le sentier prend alors une direction plein nord pour monter à travers les éboulis sur plus de 1 km et s’approcher des hautes falaises du Pas de l’Oeille. Prendre le temps lors de cette montée sans difficultés de la vue sur le replat de Prélenfrey et au-delà sur le Rocher de l’Eperrimont, le Bec de l’Echaillon, le Pieu. On aborde maintenant une partie intéressante demandant de la vigilance avec un sentier qui va faire de petits lacets dans des éboulis assez fins avec des escaliers et des ressauts rocheux où il faut mettre les mains ; heureusement de nombreuses marques de peinture (vert et jaune) à suivre obligatoirement facilitent la progression. On s’approche ainsi d’une belle dalle inclinée, en fait un miroir de faille, à franchir avant la dernière partie de montée encore avec des ressauts rocheux à gravir avec prudence. Le sentier caillouteux nous mène finalement au replat herbeux du Pas de l’Oeille (1960 m). Personne encore à 10 h du matin à part une jeune randonneuse qui avait déjà repéré les alentours : là haut à plus de 2000 m, sur les crêtes des Rochers des Jaux, une harde de chamois. Beaucoup plus près de nous, un troupeau de bouquetins, plusieurs dizaines, apeurés par le passage bruyant d’un petit avion, d’abord les femelles avec leurs petits de l’année puis quelques mâles plus âgés, un peu à l’écart.

La traversée sud-nord par le sentier Peronnard : poursuivre sur le sentier plein nord d’abord dans le vallon du Grand Couloir, limité à l’est par les Arêtes du Gerbier, puis à travers les lapiaz soit en place, soit en chaos de blocs et au km 5 (cote 1790) on rejoint le sentier qui semble très fréquenté par les randonneurs venant du télécabine de la cote 2000. Poursuivre plein nord sur le sentier Peronnard qui se faufile à traves les chaos de lapiaz avec une suite de petites montées et descentes. On atteint le lieudit la Combe Charbonnière à la cote 1658. Poursuivre toujours plein nord sous la haute falaise des Rochers du Ranc des Agnelons : après une petite remontée vers 1700 m, le sentier redescend pour atteindre un point bas à 1624 m ; on aperçoit dans la crête la cassure du Col Vert. Une dernière traversée d’un alpage assez tranquille avant d’aborder au km 9 la montée des lacets, creusés dans les rochers, sous le Col Vert (cote 1766 m). Pause piquenique bien appréciée vers 13 h un peu sous le Col Vert côté est avec superbe vue dominante sur tous les massifs environnants de la région grenobloise : la vue porte sur des sommets de Chartreuse, des Bauges, de Belledonne et du Taillefer ; on aperçoit au loin les Aiguilles d’Arves. Plus près de nous, au-delà des collines du Conest, du Sénépy et du Beaumont, les sommets des Ecrins un peu embrumés, du Dévoluy, de l’ensemble Obiou—Gd Ferrand limitant le Trièves.

La descente du Col Vert : après les quelques lacets sous le col, le sentier fait une grande traversée en balcon plein sud sous les crêtes du Ranc des Agnelons, passe près de la petite Baraque du Col Vert. A la cote 1372, la large piste forestière nous ramène au parking. Derniers arrêts photos avec les nombreuses Marguerites à grosses fleurs entre autres.