29 octobre 2009 La Tête des Chaudières (Vercors) Très belle randonnée avec passage en sangle et vue superbe sur la Gde Moucherolle et « Sœur Agathe » !
Carte IGN TOP25 3236 OT
Départ : Château Bernard : hameau de Chènevarie (altitude 1025 m) Arrivée : Tête des Chaudières (altitude 2029 m) ce qui fait environ 1060 m de dénivelé positif cumulé pour une distance de 12,5 km (6 h de marche).
Depuis Brié (42 km): direction Jarrie, Champ s/ Drac, Vif ; puis direction Col de l’Arzelier (1154 m) où l’on peut profiter d’une belle vue sur les Deux Sœurs, les 2 falaises qui dominent la petite station. Descendre jusqu’à Château-Bernard ; au carrefour avec la route qui vient de Monestier-de-Clermont, prendre à droite la D242, route qui rejoint St-Andeol ; la suivre sur 3 km et prendre alors la petite route à droite qui monte au hameau de Chénevarie (quelques places de parking en bordure de route vers les maisons — panneau indicateur au départ des randonnées).
La randonnée : - La montée : 2 h 40 pour arriver au Pas de la Balme (4,6 km) puis 40 mn pour accéder à la Tête des Chaudières Prendre entre les maisons le large sentier qui monte rapidement sans lacets ; suivre le chemin forestier qui est au début bien défoncé par les eaux de ruissellement puis se continue dans une belle hêtraie aux couleurs automnales superbes ; à la faveur de quelques trouées entre les arbres, on distingue la haute falaise de la Crête des Rochers de la Balme. Vers 1300 m, on sort de la forêt et le sentier se poursuit dans des pelouses très hautes puis sur des pierriers plus ou moins grossiers ; les lacets bien dessinés se succèdent et permettent de gravir rapidement un bon dénivelé sans trop de fatigue ; vers 1650 m, on rejoint le sentier du Balcon est dont les lacets sont bien visibles dans le pierrier sous les Rochers des Deux Sœurs qui barrent l’horizon au nord ; en fait seul est visible le Rocher de Sœur Agathe, le plus méridional. L’autre Rocher (Sœur Sophie) est situé plus au Nord, visible depuis le Col de l’Arzelier ; les Deux Rochers sont séparés par le Col des Deux Sœurs. L’appellation Agathe et Sophie semble assez récente : pas de mention sur les cartes de 1950 à part Col des deux Sœurs, ni sur ma carte IGN de 1978 (mais les 2 prénoms sont donnés dans le guide). Ce sont des grimpeurs lyonnais qui avaient baptisé ainsi les deux pointes des sommets ; Serge Coupé sur un topo d’escalade de cette région a retenu ces deux noms et proposé « Sœur Agathe » et « Sœur Sophie » pour ces deux rochers et cela sera mentionné sur les cartes plus récentes. On s’approche de plus en plus de la falaise, les lacets sont de plus en plus serrés sur le haut du pierrier et on peut se permettre une pause méritée sous le « Mur des Sarrazins » dans un encorbellement au pied de la falaise (c’est cet auvent rocheux que l’on appelle une balme) et profiter de la très belle vue qui porte jusqu’aux grands sommets de Belledonne, des Rousses, de la Meije et des Ecrins, au-delà de l’Obiou et du Ferrand. Vers le Sud, la barrière est du Vercors se voit jusqu’au Grand Veymont et le bloc isolé du Mont Aiguille. Seule « sortie » possible, continuer le sentier vers le nord ; il faut descendre une trentaine de mètres pour atteindre une sangle, belle vire avec pelouse, entre deux falaises successives très abruptes ; on la suit sur près de 300 mètres et on arrive tranquillement au col, le Pas de la Balme (1839 m) qui permet de découvrir le haut plateau du Vercors. Le Pas de la balme a été un haut lieu de la Résistance pendant les années 39—45 ; une plaque commémorative est fixée sur la falaise au début de la vire. Au col, continuer le sentier vers le sud près de la ligne de crête ; le sommet de la Tête des Chaudières qui n’est pas sur la ligne de crête, est bien visible et on franchit aisément les 200 m de dénivelé avant de déboucher sur de grandes dépressions circulaires couvertes d’un chaos de blocs calcaires (les « chaudières », résultant de grands effondrements de plafonds de grottes dans ce calcaire urgonien). On longe les dépressions pour accéder au sommet arrondi de la Tête des Chaudières (2029 m). Un peu plus au sud, le sommet des Rochers de la Balme est un peu plus élevé (2063 m) mais son bord sud se termine en falaise. Ici, belle vue panoramique sur une grande partie des Hauts Plateaux du Vercors avec la station de Corrençon à nos pieds (le sommet du domaine skiable est visible en ligne de crête près de la Petite Moucherolle). Les grands sommets de la Chartreuse sont visibles vers le nord.
Retour par le même itinéraire : une demi-heure pour arriver au col et faire la pause pique-nique sur la sangle pour profiter et de cette magnifique journée d’automne très ensoleillée et de la belle vue sur l’ensemble Grande Moucherolle — Rocher « Sœur Agathe ». Retour à la Chènevarie en un peu moins de 2 heures.
Quelques photographies de la randonnée :
Albums de photos de Fernand
Des informations géologiques sur cette région du Vercors : http://www.geol-alp.com/h_vercors/lieux_vercors/balme.html http://www.geol-alp.com/h_vercors/lieux_vercors/mouchrole.html
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Du pierrier sous les Rochers de la Balme, vue sur la vallée de Gresse ; au fond, le Mt Aiguille et le Grand Veymont |
Les derniers lacets dans le pierrier avant d’arriver à la « balme » (auvent rocheux sombre) |
Vue sur la sangle qui permet l’accès au pas de la Balme (sentier visible) ; au fond la Gde Moucherolle et Sœur Agathe (falaise à d.) |
De la Tête des Chaudières (2029 m), vue sur les Rochers de la Balme (2063 m) en sommet de falaise |
Sommet de la Tête des Chaudières (2029 m) ; en arrière-plan la Grande Moucherolle et les Deux-Sœurs et au fond, Belledonne |
Sommet de la Tête des Chaudières, vue panoramique sur les Hts Plateaux du Vercors |