Retour                                                Quelques fougères communes                          

                                                  (détermination avec « Guide des Fougères et plantes alliées » de Rémy PRELLI, ed. Belin, 2015)

Plantes trachéophytes, cryptogames vasculaires (Pteridophytes).

Elles ont un rhizome et une tige. Les grandes sortes de feuilles, les frondes, très développées par rapport aux tiges, d'abord enroulées en crosse, sont souvent découpées. Les fougères n'ont ni fleurs, ni graines. Les sores, assemblages de sporanges portant les spores (asexuées) sont à la face inférieure des feuilles ou sur des rameaux spéciaux. Elles sont parfois couvertes par une pellicule, l'indusie. Les spores donnent un prothalle qui porte des organes sexués. L'œuf formé après fécondation donne une fougère asexuée.
Les fougères vivent dans des lieux ombragés et humides. Leur origine est très ancienne. C'était un groupe important au Carbonifère. Il existait des fougères arborescentes. Il existe encore des fougères géantes (H. 20 m) dans les forêts tropicales humides.

 

Cryptogramme crépue (ou crispée) ou Allosore crépue

Cryptogramma crispa (famille des Ptéridacés)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fougère femelle

Athyrium filix-femina (famille des Athyriacés)   Lady fern en anglais

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fougère mâle

Dryopteris filix-mas (famille des Dryoptéridés)

 

 

 

 

 

 

 

Polystic faux-lonchitis ou en fer de lance

Polysticum lonchitis  (famille des Dryoptéridés)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Doradille noire

Asplenium adiantum nigrum (famille des Aspleniacés)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Capillaire des murailles

Asplenium trichomanes (famille des Aspleniacés)

Petite fougère (20 à 30 cm)

Fronde finement divisée

Habitat ; sur éboulis siliceux grossiers ou dans les fissures de blocs rocheux

Dans les régions montagneuses d’Europe méridionale (Alpes et  Pyrénées) dans les étages montagnard et subalpin

Bois des Eparres (chaos de gros blocs) ; St-P. d’Entremont ; vers 1600 m

Montée au Tabor vers 1800 m  : éboulis  d’ophiolites  août 2022

Frondes de 0,8-1 m très découpées, (divisées 2 à 3 fois)

Son nom vient simplement du fait qu’elle a un aspect plus gracieux que la fougère mâle, plus robuste ; les frondes se dessèchent à l’automne

Sores arquées à la base des pinnules, linéaires vers le haut avec indusie latérale à bord frangé et persistante

 

Fougère commune en  France : sous-bois frais et  humides (de 0 à plus de 2000 m)

 

Bois des Eparres ; St-P. d’Entremont  vers 1600 m

Grande fougère ; de 50 cm à 1 m  en touffe évasée

; aspect robuste

Fronde avec lobes plus ou moins dentelés (fronde pennée dentée)

Ecailles brunes sur le pétiole

 

Bois des Eparres ; St-P. d’Entremont  vers 1600 m

Brié et Angonnes 480 m

 

Fronde de 20 à 50 cm coriace

Lobes finement denticulées,  en forme de faux très caractéristique vers le haut

Fougère qui persiste l’hiver

Fougère familière sur casse ou éboulis calcaires

 

Bois des Eparres ; St-P. d’Entremont  vers 1600 m

Feuilles de 10 à 30 cm, à long pétiole brun-rougeâtre, à limbe triangulaire, épais et luisant

Plante vivace ; elle persiste tout l’hiver

 

Brié juin 2020

Feuilles de 10 à 20 cm avec nombreuses pennes, de forme ovale,  avec un axe brun

 

Plante vivace : les feuilles persistent jusqu’à l’année suivante

Pousse sur les  rochers, les vieux murs,  les talus, au soleil et à l’ombre

Fougère très commune

Brié juin 2020

Rue des murailles

Asplenium  ruta-muraria  (famille des Aspleniacés)

Plante vivace, en touffes

Feuilles de 5 à 10 cm, limbe de 2 à 3 fois divisé avec pinnules  arrondis ou losangiques

Pousse sur les rochers calcaires, les vieux murs au soleil ou à l’ombre

 

Champagnier, juin 2020

Fougère aigle

Pteridium  aquilinum  (fam. des Dennstaedtiacea)

Feuilles de grande taille (2 m et +)

Limbe 3 à 4 fois divisé et pétiole  long, dressé et robuste

 

Les feuilles se développent au printemps et se dessèchent à l’automne. Frondes le plus souvent stériles, croissance par rhizome rampant

 

Importante population dans les sous-bois, landes et sur les talus

Fougère commune dans les régions siliceuses

 

Toutes les parties de cette fougère sont toxiques : dérivés de cyanure,  sbces cancérigènes et mutagènes              voir  le § toxicité sur wikipedia

Cystoptéris des montagnes

Cystopteris montana (fam. des Cystopteridacés)

Feuille des 20 à 30 cm; à long pétiole et à limbe triangulaire

Espèce rare ; se rencontre dans les Alpes, le Jura et les Pyrénées

Dans les sous-bois frais et humides,  à la base de rochers ombragés ,  sur calcaire et au-dessus de 800 m

Identification de la famille par l’aspect des SORES (amas des sporanges, ici RONDS)) à la face inférieure des feuilles et la présence d’une membrane  latérale (indusie) qui les recouvre avant de disparaître;

Sur vieux murs (ruines de Brandes, près de Huez) 4 juin 2022

Espèce protégée au niveau national

Polypode de Robert

Gymnocarpium robertianum (famille des Cystoptéridacés)

Feuille de  15 à 30 cm : long pétiole et limbe triangulaire  avec pennes inférieures les plus longues

Poils glanduleux sur les axes et le limbe

Sores ronds, sans indusie

Fréquent dans les Alpes et Pyrénées, sur éboulis calcaires, en sous-bois ou sur vieux murs

Bord de chemin forestier des Bauches (Peisey-Nancroix, vers 1750 m)  juillet 2022

Gymnocarpium : allusion aux sores nus

Robertianum : en raison d’une comparaison avec le Géranium herbe-à-Robert (odeur et aspect des feuilles) ; cette dernière plante est dédiée à  St-Robert qui enseigna les maladies du sang

Robert viendrait de ruber rouge.

Doradille de Billot

Asplenium obovatum ssp billotii (famille des Aspleniacés)

Fougère en touffe ; feuille de 10 à 30 cm, 2 fois divisée

Avec des pinnules fortement dentées, à dents étroites et aigues séparées par des sinus assez profonds

Sores en ligne, avec indusie latérale, disposées en chevrons

Les feuilles persistent l’année suivante

Sur rochers, vieux murs, sur silice,

BILLOT : botaniste alsacien (1795-1863)

Athyrium alpestre

Athyrium distentifolium (fam. des Athyriacés)

Fougère en touffe qui ressemble à la Fougère femelle (même famille)

Fronde de 30 à 80 cm, semblant fragile 2 à 3 fois divisée, qui se réduit vers le bas avec des pinnules dentées ou profondément divisées

Sores ronds à indusie rudimentaire

Les feuilles se dessèchent à l’automne

Pousse dans les Alpes, les Pyrénées, dans des éboulis frais, sur sol siliceux, à découvert le plus souvent

Montée au Tabor vers 1700 m, sur éboulis (7 août 2022)

Montée au lac du Retour (Hte Tarentaise) vers 2000 m (2 août 2022)